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Starship Troopers Invasion
Culture Geek

Starship Troopers Invasion

Quelques années après Starship Troopers 3…

Près du système ennemi de Klendathu, le poste avancé de Fort Casey vient d’être envahi par des légions d’Arachnides. Appelé en renfort, l’Alesia doit assurer une couverture au croiseur lourd John A. Warden et faire évacuer les survivants pris au piège.

Pour ce faire, la capitaine Carmen Ibanez, sous l’autorité de Carl Jenkins désormais ministre de la guerre, a dû temporairement lui céder les commandes de son vaisseau. Mais ce dernier, sans attendre qu’Ibanez rejoigne son bord, laisse l’Alesia sur la touche et disparait avec le John A. Warden.

Le général John Rico, qui a depuis son QG terrien perdu toute transmission avec le croiseur, va envoyer sans attendre l’équipage de l’Alesia à sa recherche. Mais une fois sur place, les membres de l’équipe de sauvetage vont découvrir que tout l’équipage a été massacré par des Arachnides, dont la Reine contrôle à présent le vaisseau.

Il est triste Verhoeven, il est triste

Juste après Total Recall et alors que le remake de Robocop avance à grands pas, c’est au tour de Starship Troopers de se voir réadapté. Plus que Basic Instinct, et l’on aura fait le tour des grands classiques du réalisateur. Mais cette fois, le coupable n’est pas hollywoodien, puisque c’est le japonais Shinji Akamari (Appleseed) qui prend les commandes de ce quatrième volet entièrement réalisé en images en synthèse.

Un projet étonnant au premier abord, puisque Phil Tippett et Edward Neumeier avaient déjà commis respectivement en 2004 et 2008 deux téléfilms qui faisaient suite au film de Verhoeven. Exécrables, ces deux opus auraient dû définitivement enterrer la licence. Mais c’était sans compter sur Edward Neumeier, à qui il faut, à défaut de talent, reconnaître une certaine constance et qui parvint à convaincre Casper Van Dien (qui jouait John Rico dans le film original), de le soutenir à la production de ce nouvel épisode.

Sans humour, la Fédération perd de son charme

Ultra-violent, bardé d’humour, Starship Troopers utilisait l’excès pour dénoncer le militarisme et faire d’un film de guerre un véritable document subversif. Trop sage, trop modérée, l’adaptation nippone du film a perdu en chemin ce qui faisait la saveur du titre. On retrouve bien Jenkins, Ibanez et Rico, désormais hauts-gradés dans l’appareil militaire fédéral, mais le scénario se trouve résumé à une histoire de gros flingues et de monstres extra-terrestres. Alors oui, Flint Dille (au scénario), a semble-t-il gardé quelque souvenirs du premier film, mais ils se limitent à avoir conservé des douches mixtes, un épisode d’amputation traité façon humour noir et à une scène tout droit sortie du livre de Henlein où Rico est lâché dans son exosquelette d’une altitude de plusieurs dizaines de kilomètres. Sur une heure quarante, ça fait peu.

Quant au pamphlet central sur le caractère sacrifiable des troupes d’infanterie, il disparait carrément, puisque John Rico va aller jusqu’à mettre en danger la Terre entière pour sauver quelques hommes. Ce qui faisait le cœur de la croisade anti-militariste de Verhoeven sombre donc dans les Limbes. On est décidément bien loin de l’esprit d’origine.

Heureusement, c’est beau

Reste de superbes images de synthèse, et une utilisation excessive du fan service pour tenter d’aguicher le spectateur masculin. Alors oui, visuellement, le film est impressionnant de détail et chaque scène est proprement magnifique. Mais cette débauche d’effets spéciaux ne suffit pas à créer une ambiance, et le film piétine un peu.

Sans être aussi mauvais que les deux précédents épisodes, Starship Troopers Invasion ne sort pas de son rôle d’anime d’action. Remarquable par sa qualité graphique, il ne brille pour autant par rien d’autre et demeure un simple divertissement de série B. Pour son adaptation d’Albator prévue l’année prochaine, Shinji Akamari devra faire mieux que ça !

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