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Excalibur - Chroniques - Bande dessinée
Culture Geek

Excalibur – Chroniques – Bande dessinée

Chant 1- Pendragon

Merlin est enfant d’Avalon, l’île perdue dans les brumes. Confident de Viviane. Faiseur de rois et pourvoyeur d’Excalibur. Uther, lui, est le plus grand des guerriers bretons. Sous sa bannière, le peuple de Bretagne pourrait peut-être repousser l’hydre polycéphale que forment les envahisseurs Pictes, Saxons, Scots et Gaëls.

Mais de chef, Uther, n’a pas l’esprit. Il ne sait qu’imposer, pas unir. Là sera le rôle de Merlin, conseilleur du fougueux Pendragon. Face à la menace chrétienne, celui qu’on dit parfois fils de Satan devra faire naître dans l’esprit du chef de guerre la vision d’une Bretagne unie sous son étendard. D’un guerrier sans cervelle, il devra faire un roi.

Car si Uther n’est pas celui que la Bretagne attend, son fils, lui, le sera.

Les légendes arthuriennes inspirent toujours autant

On pourrait croire Arthur définitivement enterré mais après quatorze siècles, le fils d’Uther parvient encore à susciter l’émotion et à fasciner. Pourtant, notre culture ne manque pas de redites de sa légende, de Disney à Kaamelott. C’est même l’un des spécialités de la collection Soleil Celtic, dont Jean-Luc Istin, qui signe le scénario de cet ouvrage, est le directeur depuis sa fondation en 2002.

Relativement fidèle à la littérature arthurienne classique, ce premier tome prend effet lors de la vie d’Uther, avant la naissance d’Arthur. Des détails changent tout de même, Avalon devenant résidence sacrée (traditionnellement, l’île était plutôt associée au séjour des morts), Merlin aïeul de Morgane ; on voit même le roi danois Hengist surgir des brumes de Beowulf.

Mélancolique, poétique, le rythme de l’album nous berce dans les vieilles légendes celtes. Les peintures numériques d’Alain Brion, sublimes, parachèvent le tableau d’une fin d’automne sur les berges du lac de Diane. On ne peut manquer, dans ce traitement graphique, de penser à Thorgal dans ses plus belles heures.

Bâti d’un seul bloc malgré sa relative longueur (64 pages), ce premier volume impose la vision d’Istin quant à la légende arthurienne. Il est aisé, à sa lecture, de comprendre pourquoi l’homme est à la tête de la collection Celtic. Douze ans après le démarrage de Merlin qui se sera étalé sur pas moins de 10 tomes et aura consacré l’auteur, cette nouvelle série s’annonce comme une autre réussite. Chapeau bas.

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