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Deep - Bande dessinée
Culture Geek

Deep – Bande dessinée

Quand l’écosystème tout entier se retourne soudain contre l’homme

Ca a commencé par les méduses. Des centaines de milliers de globes gélatineux qui se sont rués sur des fermes d’élevage piscicole en Ecosse. Puis ça s’est transmis aux oiseaux. Des oies sauvages, qui par nuées entières se sont fracassées sur les cockpits des avions, jusqu’à les faire exploser sous leurs impacts répétés.

Peu à peu, c’est tout le règne animal qui, sur l’ensemble du globe, semble se liguer contre l’homme sous l’appel d’une force invisible. Invisible mais pas indécelable. Très vite, la marine réagit, localisant une puissante émission radio émise depuis le fond de la fosse des Tonga, un abime insondable qui s’enfonce dans le Pacifique jusqu’à 10 882 mètres. La seconde plus profonde fosse océanique au monde, juste derrière celle des Mariannes.

Pour identifier cette source, l’entreprise civile Innerspace semble la plus qualifiée. Disposant d’une base expérimentale sur la plaine abyssale toute proche, elle pourrait rapidement faire plonger un bathyscaphe pour atteindre le point d’émission. Nathan O’Boyle, malgré le récent accident qui a ébranlé son équipe, va devoir prendre la tête de cette expédition.

L’océan renferme une arme, et une course contre la montre va devoir s’engager pour la détruire avant qu’elle ne nous anéantisse.

Une superproduction du neuvième art

A l’instar d’un blockbuster hollywoodien, Deep a tout de la superproduction dans son traitement. La découpe des cases, très aérés, laisse respirer le lecteur et le projette à chaque planche dans des paysages grandioses. Que l’on suive un hélicoptère qui survole une plate étendue océanique ou l’aterrisage d’urgence d’un bimoteur en flamme, Pietrobon et Martinez nous en mettent en permanence plein les mirettes.

Assumant son héritage cinématographique, le scénario se situe entre Abyss et le classique film catastrophe. Les valeurs écologiques qui s’y mêlent évoquant par ailleurs un certain Avatar. A croire que James Cameron a directement participé au scénario aux côtés de Stéphane Betbéder ! Du côté de la bande-dessinée, on pensera aux Mondes d’Aldebaran ou encore à Kenya pour ce qui est des influences.

Surfant sur les mouvances écolo actuelles, le premier volet de cette trilogie, Alpha prédateurs, frappe fort avec sa réalisation parfaitement rôdée et soignée au millimètre. Si l’originalité ne semble pas sa plus grande force, sa finesse d’exécution ne peut laisser indifférent.

Pour le moment, le suspense reste de mise. Si quelques indices se glissent rapidement quant à certains développements qui nous attendent, les auteurs s’attellent essentiellement à poser le contexte. Un futur proche, voire imminent, des protagonistes à l’histoire commune déjà très chargée, une menace inconnue et dévastatrice. Le tableau est dressé, les pièces sont en place. Et forcément, on accroche.

Impressionnant par la rigourosité de leur traitement, Deep s’annonce, avec ce premier tome, comme une future réussite. A mettre entre toutes les mains, amateurs de BD modernes comme lecteurs d’œuvres plus traditionnelles.

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